Tunisie

lundi 31 janvier 2011

Quel futur pour la Tunisie ?

Le Rassemblent Constitutionnel Démocratique situé officiellement à gauche sur l'échiquier politique tunisien est héritier premier parti politique tunisien du défunt Bourguiba le Parti socialiste destourien. Il semble que ce parti d'union pourrait exploser en petites partis et pourrait propulser l'ancien Premier Ministre Mohamed Ghanouchi sur le devant de la scène. Ghannouchi est un personnage reconnu comme intègre par l'ensemble de la classe politique tunisienne comme internationale. Bien que possédant bien des qualités,ce farouche défenseur des Droits de la Femme et du capitalisme modéré semble avoir peu de chances de briguer les rênes du pouvoir pour plusieurs raisons. Il fut le premier ministre de Ben Ali pendant bien des années, mais surtout comme le précise Antoine Basbous il n'a pas la capacité de diriger un pays car peu habitué à être présent sur la scène médiatique. Il est réputé pour sa discrétion et sa modestie. Sa totale incompétence dans la gestion des révoltes de la faim comme de la crise politique actuelle prouve qu'il n'est certainement pas l'homme de la situation. Ses chances paraissent peu élevé. Mais, il dispose discrètement de l'appui de l'Union Européenne et des États-Unis d'Amérique.

Le Parti Ennadha de Rached Ghannouchi a annoncé qu'il présenterait un candidat pour les prochaines présidentielles. Ce parti fondamentaliste et extrémiste qui exige l'abrogation des avancées sociales tunisiennes et l'instauration d'un régime ultra-intégriste copié sur le modèle de l'Afghanistan des talibans. Il est notamment pour l'interdiction des autres confessions religieuses sur le territoire tunisien. Ses chances demeurent peu élevé, mais il pourrait jouer le rôle d'arbitre dans ces élections si sa candidature était validé par le Conseil Constitutionnel tunisien ou bien pourrait rentrer dans une possible coalition conservatrice. L'accroissement de la pauvreté dans certains villes tunisiennes notamment de l'ouest pourrait être le meilleur terreau politique de cette formation politique.

L'alternative Fouad Mebazaa ? Il semble impossible de voir le président par intérim se présenter à ces élections car il est âgé de 78 ans. Il dépasse largement l'age légal pour un président en fonction fixé à 75 ans. Mis à part une totale refonte constitutionnelle, il n'a aucunes chances de briguer la mandature suprême. Idéologiquement du centre, il ne devrait pas se présenter aux élections prochaines.

Moncef Marzouki , ce docteur de formation réfugié en France depuis plusieurs années et ne connaissant plus la réalité politique tunisienne possède l'avantage de se situer au delà des clivages politiques. Son parti le Congrès pour la République ne possède aucun programme politique, et pourrait donc devenir le nouveau président tunisien dans le cas ou aucuns partis n'arrivaient à proposer un véritable présidentiable. Un vote sanction du peuple tunisien aux différentes formations politiques tunisiennes pourraient le voir devenir le nouveau président de la République tunisienne.

Tunisie verte le parti écologiste tunisien d'Abdelkader Zitouni a récemment annoncé qu'il se présenterait aux élections présidentielles. Bien que très discret , les « verts tunisiens » sont très structuré et surtout possède un programme politique clair basé notamment sur la protection de l'environnement et la préservation de la laïcité. Le jeune et dynamique Hmam Walid serait le candidat idéal. Proche du peuple et apprécié des notaires tunisois , il semble en mesure de briguer le pouvoir. Des primaires anticipées devraient prochainement avoir lieu pour officiellement le désigner candidat.

Le parti social-libéral de Mondher Thabet ne s'est pas encore prononcé sur sa possible participation aux élections présidentielles de 2011. D'obédience libérale et situé à droite sur l'échiquier politique tunisien , il possède 8 députés au Parlement tunisien. S'affirmant proche de l'UMP, il pourrait gagner les présidentielles. Connu des tunisiens, il pourrait rallier les nostalgiques de Ben Ali et profiter du flou politique tunisien pour s'imposer comme la première formation politique de Tunisie. Ses chances sont réelles.

Le mouvement Ettajdid d'Ahmed Brahim ne s'est toujours pas prononcé sur les récents évènements politiques en Tunisie. Bien qu'ayant deux députés au Parlement tunisien, ce parti de centre-gauche ne possède par réellement de personnage capable de bien représenter ce parti. Il pourrait constituer une coalition de gauche afin de contrer le PSL de Mondher Thabet.

Le parti de l'unité populaire est un parti se réclamant du socialisme et proche de l'idéologie dites de nationalisme arabe. Avec ses 12 députés au Parlement, c'est officiellement un des principales opposants au RCD. Il ne devrait pas présenter de candidat aux élections et ses chances de victoire sont inexistantes. Il n'est pas vu comme un véritable opposant car il a toujours soutenu le principal parti en place. Mohamed Bouchiha , possible candidat du PUP ne devrait pas se présenter aux élections et pourrait rentrer dans une possible coalition de gauche.

Le mouvement des démocrates socialistes est un parti politique tunisien se disant d'obédience social-démocrate. Il possède 16 députés au Parlement tunisien. Ce parti dit de gauche a des idées proches du Parti Ennadha et avait conclu une union avec le parti fondamentaliste. Ces pseudo-gauchistes seraient finalement à tendance conservatrice. Il pourrait conclure une union politique avec le Ennadha. En effet , les autres partis de gauche les jugent trop proche de la droite ultra-intégriste , et refuse toutes alliances avec cette formation politique.

Quelque soit le résultat des prochaines échéances électorales tunisiennes, l'Union Européenne et l'ensemble des pays démocratiques devront activement aidé le peuple tunisien dans sa nouvelle marche démocratique। En effet , les fondamentalistes sont aux portes de la Tunisie et il faut préserver ce pays qui est un rempart contre l'ultra-intégrisme religieux. Il aurait peut-être fallut aller graduellement vers la démocratie pour mieux favoriser la liberté et conserver les acquis de l'ère Bourguiba.


Source :La fondation Agoravox

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