Le camp Gbagbo pointait toujours le rôle de la France dans l'arrestation de l'ancien président. Les forces spéciales françaises auraient investi la résidence présidentielle ce qui niait formellement Gérard Longuet, le ministre de la Défense français. Version confirmée par des partisans de Ouattara pour qui les soldats français se seraient contentés d'encercler le bâtiment.
Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon demandait à Alassane Ouattara "d'éviter les représailles" et un "nouveau bain de sang". Le président ivoirien reconnu par la communauté internationale annonçait quant à lui, le lancement d'une "procédure judiciaire contre Laurent Gbagbo, son épouse et ses collaborateurs". Et Ouattara d'ajouter que "toutes les dispositions sont prises" pour assurer leur "intégrité physique".
Le président ivoirien sortant, était arrêté, lundi 11 avril, dans le palais présidentiel d'Abidjan où il était retranché. L'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire ainsi que le porte-parole d'Alassane Ouattara confirmait que Laurent Gbagbo avait été emmené à l'hôtel du Golf, quartier général du président reconnu par la communauté internationale.
Cette arrestation intervenait plus de quatre mois après l'élection présidentielle ivoirienne et était le résultat de l'offensive militaire menée depuis le 28 mars par les hommes de Ouattara, soutenus par l'ONU et la Force Licorne depuis le 4 avril.