Il y a presque sept mille avocats en Tunisie. Il y en a qui disent que le volume des affaires devant les tribunaux est inversement proportionnel et que, de ce fait, les perspectives ne s'annoncent pas prometteuses pour les jeunes avocats. D'autres en revanche, soutiennent la thèse contraire : étant dynamique, la société tunisienne met à contribution l'appareil judiciaire, dans toute sa diversité, toutes branches et spécialités confondues avec près d'un million et demi d'affaires portées devant les tribunaux.
Il y a donc du pain sur la planche mais il y a surtout du pain pour tout le monde. De surcroît, avec le libéralisme économique, on enregistre une montée en puissance des affaires à teneur fiscale, du contentieux entre citoyens et administrations financières ou encore les contentieux entre investisseurs. Mine de rien cette branche représente les 30% des affaires portées devant les tribunaux et brassent des millions et des millions de dinars !
Telle que se présente au rapport à l'appareil judiciaire et aux justiciables, l'architecture de l'avocatie paraît viable. Et même si l'on chuchote que les 80% du contentieux dans le pays sont concentrés entre les mains d'anciens cabinets (ce qui a sa part de vérité) il faut quand même croire en ce souffle de jeunesse, en ces jeunes qui cherchent une place au soleil.
Les jeunes avocats ont certes besoin d'une association qui les aide à surmonter leurs difficultés existentielles, entre autres. Pour y parvenir, pour renouer avec sa vocation originelle et sa charte fondatrice, elle serait inspirée de colmater - cela d'abord - ce lourd conflit de générations qui rend les anciens frileux et les jeunes arrivés prématurément aigris.
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