Tunisie

samedi 19 août 2017

Echec de la guerre contre la corruption


Dans un commentaire à propos de la guerre contre la corruption lancée par le Premier ministre Youssef Chahed  depuis le mois de Mai, Maître Hazem Ksouri  attesta que l’Etat possède le droit de combattre la corruption, le terrorisme, et tout ce qui  nuit à l’intérêt suprême du pays. Il ajouta que cette guerre est au cœur-même du maintien de la sécurité économique, mais, qu’il faut en retour, préparer un terrain adéquat et un arsenal juridique apte à préserver les droits humains et à rendre justice à toutes les parties sans violer les lois ou les actes de procédures.

Il faudrait aussi, ajouta-il, motiver toutes les structures concernées par cette guerre en les dotant des différentes capacités matérielles et logistiques afin de mener à bien leur mission. Tel est le cas du pôle juridique, économique et financier, et pourquoi pas, leur consacrer une « police économique » pour la « filature » des hommes d’affaires, et la nature de leurs activités ?, il faudrait, dans ce sens, tirer des leçons des expériences étrangères, pour obtenir les résultats escomptés dans cette guerre difficile.

Maître H. Ksouri souligna que légalement, il existe une grave ineptie au niveau législatif, entraînant des violations de procédures telles que le gel arbitraire et la confiscation de biens de certains hommes d'affaires.

Il conclut en considérant que qualifier hâtivement certains hommes d’affaires de « corrompus » ne ferait que nuire à l’image du pays, en ayant un impact grave et négatif sur l’investissement.