Tunisie

dimanche 27 février 2011

Un fiasco total de la politique étrangère

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RÉACTIONS - Le porte-parole du PS Benoît Hamon estime que le départ de Michèle Alliot-Marie constitue un «échec humiliant pour la France et les Français».

Le porte-parole du PS Benoît Hamon a estimé dimanche que le départ de la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie signait «le fiasco total de la politique étrangère» du chef de l'État, et constituait un «échec humiliant pour la France et les Français». «Si la France de Nicolas Sarkozy a raté le rendez-vous du printemps arabe, c'est parce qu'elle a tourné le dos à nos valeurs», a poursuivi Hamon, avant de fustiger la politique étrangère menée depuis 2007. «Face à ce fiasco, une démission, c'est bien peu», a ajouté Benoît Hamon, souhaitant un changement de politique étrangère. «C'est en mai 2012 que la France aura l'occasion de retrouver sa place, son rang et son influence dans le monde», a-t-il conclu, en référence à l'élection présidentielle.
Sur BFM TV, Marine Le Pen, présidente du FN, a notamment critiqué la nomination de Claude Guéant à l'Intérieur, un homme, a-t-elle dit, «dont M. Sarkozy nous dit lui-même que ça fait neuf ans qu'il est chargé avec lui de la sécurité (...) quand on voit les résultats, on peut s'attendre à ce que rien ne change en la matière». Elle a déploré l'absence d'«annonce concrète» notamment concernant «le contrôle des flux à nos frontières».
Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l'UMP, a estimé dans un communiqué que Nicolas Sarkozy venait de prononcer «l'un des discours les plus importants de son quinquennat». «Après avoir surmonté la crise économique la plus grave de l'histoire du monde, la France doit désormais affronter un choc des civilisations qui se traduit par des violentes secousses dans les pays du pourtour méditerranéen. Pour relever ce défi, Nicolas Sarkozy a tracé une nouvelle feuille de route en expliquant que les révolutions qui se déroulent actuellement portent une formidable espérance pour promouvoir les valeurs de liberté et de démocratie», a-t-il déclaré.
Pour Jean-Michel Baylet, président du parti Radical de Gauche, «le Chef de l'Etat a tenté de reprendre la main après le naufrage de sa politique étrangère sur les rivages d'un monde arabe où souffle un vent de démocratie. Il est resté sourd à toutes les critiques et s'est contenté d'organiser un jeu de chaises musicales au gouvernement au lieu de donner une nouvelle impulsion à la politique française».
Le député de l'Essonne Nicolas Dupont-Aignan a ironisé sur le peu de temps qu'aura duré l'ancien gouvernement, remanié en novembre. «Aujourd'hui, ce sont les mêmes figures qui se disputent les mêmes maroquins, une énième version de l'éternel «Tournez manège» dont se désespèrent tant les Français et dont Nicolas Sarkozy est désormais coutumier», juge le patron du mouvement Debout la République. Il ajoute qu'en découvrant «un mois après le caractère historique» des révoltes dans le monde arabe Nicolas Sarkozy est «totalement décrédibilisé». «Jusqu'où l'UMP aura-t-elle le goût du suicide pour suivre son chef dans la politique de terre brûlée de la secte du temple Sarkozy ? La France et la droite ont besoin d'un autre candidat», conclut-il.