Samir Feriani Officier de police tunisien a été enlevé et mis en détention à la caserne militaire de l'Aouina le 29 mai 2011, après avoir écrit une lettre au ministre de l’Intérieur, Habib Essid, où il nommait certains officiels actuellement haut placés au ministère, responsables selon lui du meurtre de manifestants pendant la révolution tunisienne, ainsi que d’autres violations des droits humains. La lettre de Feriani accusait aussi des officiels du ministère d’avoir détruit des archives embarrassantes suite à la chute du président Zine el-Abidine Ben Ali le 14 janvier.
Comme Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch, nous pensons qu'«à un moment où de nombreux Tunisiens pensent que les responsables qui ont terrorisé la population sous Ben Ali conservent d’importants pouvoirs au sein de l’institution sécuritaire, le gouvernement provisoire devrait encourager ceux qui tirent la sonnette d’alarme, et non pas utiliser les lois discréditées du gouvernement déchu pour les emprisonner».
Et c'est pour ces raisons que nous exigeons du gouvernement provisoire la libération immédiate de Samir FERIANI, détenu et torturé uniquement pour avoir dénoncé les vrais coupables des crimes commis ces derniers mois en Tunisie.