L'agitation tunisienne a trouvé un écho à Lyon. L’association «Les Ambassadeurs du Jasmin», a obtenu avec une centaine d’adhérents, que le Consulat Général instruise une campagne d’accès aux listes électorales, dimanche 23 janvier. Unique en France.
Depuis ces dernières semaines, la révolution tunisienne est appuyée par la mobilisation des Lyonnais. Les mouvements de soutien se sont répétés de manière pacifique. Dernier en date, un rassemblement de l’association des Ambassadeurs du Jasmin devant le Consulat Général de Tunisie, leur a permis d’obtenir le droit de s’inscrire sur les listes électorales tunisienne pour les Tunisiens lyonnais. Une première réussite pour le comité. Après plus d’un mois d’émeutes, de violences et de manifestations meurtrières, « liberté » et « démocratie » sont à présent dans toutes les bouches.
Fondée par une dizaine de ressortissants français, l'association compte aujourd'hui une centaine de bénévoles à son actif : aussi bien des Français d'origine tunisienne, que des Tunisiens vivant en France, ou encore des étudiants tunisiens et des Français. Cette rapide ascension leur permet de collecter un maximum de dons pour les personnes démunies, en Tunisie, grâce au collectif des familles. « Nous avons déjà récolté au moins une tonne de denrées alimentaires. Pour l'instant, nous les centralisons et par la suite l'acheminement se fera par voie aérienne ou maritime» explique, Samir Khamassi, président de l’association. Objectif : être un relais constant pour les Tunisiens, sans arrière pensée politicienne : « Nous ne nous proclamons pas comme Le groupe des Tunisiens. Nous sommes un simple intermédiaire».
Et pour garder le contact, les Ambassadeurs emploient tous les moyens. Internet, principalement, leur a permis de rester connectés au Maghreb. Les réseaux sociaux sont aussi un tremplin vers l'information : les Ambassadeurs du Jasmin ont crée leur page Facebook sur laquelle se retrouvent tous les membres. L'association a le bras long, puisqu'elle est également en relation avec des médecins et des militants, sur place. « Grâce à eux, nous obtenons des informations en direct. Nous les recoupons avant de les diffuser.» L'évolution de la situation est donc suivie de près, malgré la distance. Samir Khamassi espère que la Tunisie accède rapidement à une démocratie et qu’elle développe une économie prospère. Mais pour l'instant, «il faut en finir avec l'urgence.»
Laura Corte